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Cette France ingouvernable – Part.2

Le 5 décembre 2019, date à laquelle j’écrivais mon premier post de nature politique, je me faisais cette réflexion, je cite : « J’avoue ne pas comprendre…

Comment en être arrivé au constat que les premières mesures économiques prises, font apparaitre le Président de la République éloigné de toutes réalités des difficultés rencontrées par les Français. Le Président n’a-t-il pas été élu pour cinq ans ? On pourra faire le bilan à l’issue de son mandat, non ?

Et de conclure cet article : « Mais vivement la fin de ces mascarades grotesques, des promesses inutiles et surenchères de part et d’autre : elles n’élèvent pas le débat et ne mènent nulle part. »

Finalement, j’ai à la fois eu tort et raison…

 

Le vœu pieux d’un « Macron démission »

A-t-on en France, le peuple le plus demeuré du monde ? Force est de constater que la question doit être posée : depuis 40 ans, la population votre contre ses intérêts ou s’abstient de voter tout simplement – ce qui revient au même – car on lui dit que ce n’est pas bien de voter pour un parti patriote. Pire, il semblerait que 42% des Français qui ont voté pour Emmanuel Macron l’ont fait pour faire barrage au Rassemblement National. Le constat est d’autant plus amer que ce sont ces mêmes bobos que l’on a vu manifester contre Macron quelques heures après l’annonce des résultats du 2nd tour. Aberrant !…

Bien sûr, on pourra aussi dédier un prix spécial à la Presse (dite neutre !) pour nous avoir bombardés de propos incompréhensibles par le grand public et d’analyses proches de l’à-peu-près. L’entre-deux tours des scrutins aura toujours fait ressortir la fameuse expression de « dédiabolisation » chère aux journalistes et autres chroniqueurs politiques. Une autre façon de créer le doute chez le Français lambda pour mieux l’influencer dans le choix du candidat pour lequel voter. Qu’importe le contenu et sens du programme des candidats, l’essentiel est que le choix des votants se fassent en faveur des mondialistes, et donc pour la mise en place d’un peuple unique et cosmopolite.

A ce sujet, je doute fort que nous puissions encore parler de peuple français aujourd’hui ; les liens culturels laissent à présent place aux institutions politiques. D’ailleurs, à terme, la France n’aurait donc plus vocation à mettre en avant son patrimoine culturel mais plutôt toutes les cultures qui la composent.

 

Même couvert pour 5 ans

Ainsi, Emmanuel Macron est le premier président des temps modernes qui, après avoir dirigé tous les aspects de la politique étrangère et intérieure pendant un mandat complet, a de nouveau gagné la confiance du peuple. Les résultats suggèreraient même que malgré son arrogance et son air suffisant, des millions de Français estiment qu’Emmanuel Macron n’a pas du tout été un mauvais président.

Evidemment, les plus scrupuleux d’entre nous pourrions revenir sur sa gestion de la crise sanitaire et le fameux : « Nous sommes en guerre ! » Était-il vraiment nécessaire d’utiliser un tel vocabulaire, avec toutes les conséquences psychologiques qu’elles ont créées sur la population, et ceci pour mieux annoncer un arsenal de mesures économiques et sociales d’une radicalité inédite ? Je ne mentionnerai pas les nombreuses censures de l’époque dont celle de TVL, puisque seule la propagande du gouvernement via le Conseil scientifique était largement relayée par les collabos de l’époque : nos amis les médias.

De ses 58% d’électeurs favorables à sa réélection, certains discernent également en lui un leader qui peut plus que se défendre sur la scène internationale. On s’abstiendra donc de commenter ses démarches diplomatiques auprès de Poutine, lesquelles se sont avérées être totalement infructueuses. Les images de la distanciation entre lui et le chef du Kremlin était suffisamment visibles pour que les plus optimistes comprennent que le Président français ne pesait pas lourd dans son approche.

Dans le même temps, 46% de ceux et celles qui s’étaient exprimé(e)s pour élire Marine Le Pen à la présidence de la République, n’étaient pas d’extrême droite mais exprimaient leur colère et leur ressentiment contre un système politique et social qu’ils jugent tordu à leurs dépens. En d’autres termes, Macron est le énième Président élu par défaut ; Pour moi, ça fait un peu tache !

 

Deux mois d’une politique boueuse

Le paysage politique français est un champ de ruines : les partis traditionnels de centre-gauche et de centre-droit se sont effondrés lors de ces élections, et le parti centriste de Macron, La République En Marche, majoritaire à la Chambre sortante, n’a pas réussi à s’enraciner dans le pays et a perdu toutes les élections locales depuis 2017. Dès lors, chacun des partis de la gauche et la droite tentent respectivement de s’unir pour empêcher le président d’obtenir la majorité.

Ce qui me ramène à l’un des derniers sondages concernant qui a voté qui et votera quoi pour les prochaines élections législatives. Quand on apprend que parmi les sondés, 58% ont voté EM ‘avant tout parce qu’il ferait un bon Président’ mais que parmi les mêmes sondés 56% ‘souhaitent que le Président nouvellement élu perde les élections législatives pour que son programme ne soit pas mis en œuvre’ cela laisse penser que les votants représentent une population instable et totalement incohérente, sinon quel aurait été le vrai sens d’avoir réélu Emmanuel Macron ?

A cela va s’ajouter, la gestion d’une politique internationale embarrassante, avec cet empêtrement dans les affaires ukrainiennes. Un conflit dans lequel la France n’aurait jamais dû être entrainé si nos dirigeants avaient su se démarquer de la pression américaine. A défaut d’avoir su le faire, aujourd’hui est une date qui marque une nouvelle phase dans l’escalade de la surenchère, puisqu’officiellement les pays européens sont directement impliqués dans cette guerre. En acceptant de délivrer de nouvelles aides militaires financées par les Américains*, la France (et les autres comme la Pologne et l’Allemagne) est à présent considérée comme un pays cobelligérant. Fini donc ce rôle de pacificateur dont la France semblait détenir le privilège aux yeux du monde ; cela veut dire aussi que nos dirigeants ne pourront plus être les ‘donneurs de leçons’… et finalement, ce n’est pas plus mal !

 

Une femme aux manettes

Le président fraîchement réélu va devoir envoyer le signal qu’il a entendu les frustrations des électeurs exprimées par le faible taux de participation et les gros scores de ses adversaires. Concernant son futur Premier ministre, Emmanuel Macron envisagerait de nommer quelqu’un capable de s’engager sur les questions sociales, environnementales et productive.

Plus connu comme le ‘boulot politique de l’enfer’, la loyauté, les références aux tendances vertes, et se contentant de rester dans l’ombre de son patron, voilà ce que vont être les qualités premières recherchées du prochain homme providentiel… ou d’une femme. Cela ne serait pas pour déplaire au Président, lui qui s’est efforcé d’avoir un cabinet paritaire tout au long de son premier mandat.

Alors oui, je vais prendre un risque car je pense que parmi la liste des nombreuses prétendantes, un nom ressort plus que les autres : celui de Ségolène Royal. D’abord parce que l’ancienne candidate à l’investiture suprême de 2002 a, à l’issu du 1er tour des élections présidentielles, opéré un rapprochement au parti des Insoumis. Et comme Monsieur Mélenchon s’est engagé à devenir le Premier ministre pour ce qu’il a récemment appelé, je le cite : « le troisième tour des présidentielles », ce pourrait être l’heure de l’ancienne campagne de François Hollande.

Rappelons qu’elle a déjà occupé plusieurs postes gouvernementaux, dont celui de ministre de l’environnement (1992-1993) et vice-ministre de l’éducation nationale (1997-2000), avant de devenir présidente du conseil régional de Poitou-Charentes en 2004.

Alors qui pour débarquer et prendre possession de l’hôtel de Matignon ? Nous le saurons d’ici peu !…