BlogPolitique

MMXXII l’année de tous les dangers

By 3 février 2022 février 7th, 2022 No Comments

Attention, top chrono : je suis un des pays le plus fiscalisé, celui qui distribue le plus et dont le système d’aides sociales est le plus généreux au monde. Je permets aussi à une partie de ma population au statut de fonctionnaires de pouvoir partir plus tôt à la retraite que les employés travaillant dans le privé.

Je suis aussi la nation qui regroupe un nombre important de syndicats dont les adhérents ne sont pas solidaires entre eux, tirent la couverture à eux et qui en veulent toujours plus pour manifester pour un oui ou pour un non.

Enfin je suis l’état dont le Président a récemment choisi de diviser sa population plutôt que de la fédérer, se positionnant même comme, je le cite : « un emmerdeur ».

Je suis… je suis… La France, oui bien sûr ! Mais la particularité cette année est que sa population va devoir choisir son/sa prochain(e) président(e). Rappelons que cette élection se déroulera sur deux tours, les dimanches 10 et 24 avril 2022.

 

La liste des prétendants et… candidates

1/ Les femmes d’abord :

Madame Valérie Pécresse, 54 ans, représentant ‘Les Républicains’. C’est un parti politique gaulliste et libéral-conservateur français, classé à droite et au centre droit sur l’échiquier politique ; résultat du parti au 1er tour de 2017 : 20.01%

Madame Marine Le Pen, 53 ans, Présidente du ‘Rassemblement National’ depuis 2011. Parti classé à l’extrême droite sur l’échiquier politique français ; résultat du parti au 1er tour de 2017 : 21.30%

La dernière en date, Madame Christiane Taubira, est arrivée en tête du vote d’investiture de la Primaire Populaire qui s’est tenu du 27 au 30 janvier dernier. Une élection pour laquelle les électeurs ont fait le choix de la seule candidate à s’auto-proclamer partante à accepter les règles de cette Primaire Populaire, puisque deux autres candidats à la présidentielle, avaient explicitement demandé à ne pas participer à cette parodie de scrutin, lequel devrait contribuer au morcèlement de la gauche, contrairement à l’intention initiale.

 

2/ Les prétendants maintenant (dans un aucun ordre préétabli) :

Tout d’abord celui qui fait ‘führer’ – sans mauvais jeu de mot bien sûr !… – Monsieur Eric Zemmour, qui représente ‘Reconquête’, un parti fondé en toute fin d’année 2021, et qui est classé à l’extrême droite sur l’échiquier politique.

Monsieur Jean-Luc Mélenchon, Président du groupe ‘La France insoumise’. Le positionnement politique de ce parti, créé en 2016, est principalement analysé comme éco-socialiste, allant de la gauche radicale à l’extrême gauche ; résultat du parti au 1er tour en 2017 : 19.58%

Monsieur Yannick Jadot, qui il faut bien le dire, après son ralliement au candidat socialiste en 2017 pour je cite : « une recherche de convergences et de rassemblement », est un peu l’inconnu de cette présidentielle.

A la date de cette publication, Monsieur Emmanuel Macron, Président sortant et représentant le parti qu’il a créé ‘La République En Marche’ en avril 2016, fait toujours durer le ‘faux-suspense’ concernant sa réélection. Le parti a eu pour but de ratisser large, au point de s’approprier des lecteurs du centre gauche au cendre droit de l’échiquier politique français ; résultat du parti au 1er tour de 2017 : 24.01%

Rappelons qu’en 2017, sept autres partis n’avaient pu passer la barre des 7% des suffrages au premier tour, ou 5 446 611 combinés sur les plus de 37 millions de votants.

 

Le danger d’élire un(e) narcissique

Les grands egos et la politique vont de pair pour beaucoup de ces gens qui construisent leur vie autour de l’amélioration de leur propre image de soi. C’est pourquoi plus de 30 candidatures à la présidentielle 2022 ont déjà été rendues publiques ; heureusement, plus de la moitié des candidats ne devraient pas obtenir les parrainages nécessaires pour concourir.

Ne vous méprenez pas, un peu d’arrogance est souvent essentielle pour occuper une position importante. Après tout, l’ancien président Bill Clinton, n’a pas atteint son statut de chef de la 1ère puissance mondiale, sans posséder une bonne dose de confiance en lui. D’ailleurs, une fois propulsé dans le bureau ovale, ses dispositions se sont confirmées sous la forme de quelques épisodes à forte propension pour les plaisirs sexuels sans retenue et le moindre scrupule.

Néanmoins en politique, n’imaginez pas ce que vivent les candidats est finalement bien perçu par eux-mêmes. Je suis intimement persuadé qu’à la fin de leur mandat respectif, chacun d’entre eux a le sentiment tenace qu’il commençait à peine à comprendre les tenants et aboutissants de leur poste, et que le vrai pouvoir semblait toujours hors de portée.

Pour confirmer mes dires, et depuis qu’il a quitté son poste de Premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007, Tony Blair s’est transformé en vendeur pour une idéologie appelée ‘Deliverology’. Pour résumer, ce terme qualifie l’étude d’une approche de la gestion des initiatives de réformes gouvernementales, à leur mise en œuvre. Son but : aider les politiciens du monde entier… rien que ça !

On comprend mieux alors pourquoi sur la proposition d’Anne Hidalgo pour une primaire de la gauche, aucun autre des candidats n’avait souhaité répondre favorablement à cette initiative, allant même jusqu’à déclarer que leur propre parti était la force de rassemblement recherchée. La suite, on en connait déjà une première conclusion ; quant au dénouement du premier tour, on en devine bien évidemment les contours !