Le mois de Ramadan est le 9ème mois du calendrier musulman – 1443H (Islamic Hijri calendar) année en cours dans le calendrier lunaire islamique. Ce mois marque le début de la révélation du Coran faite au Prophète Muhammad. Cette année, le Ramadan 2022 aura lieu quelques jours après l’annonce du printemps. La période faisant partie des cinq piliers de l’Islam a lieu un peu plus tôt chaque année dans le calendrier grégorien – celui que l’on utilise aujourd’hui administrativement en France.
Cette année, le ramadan est estimé par les calculs astronomiques comme allant du samedi 2 avril au 2 mai 2022. Lors de ce mois sacré, les musulmans s’imposent plus de quatre semaines de privation alimentaire, d’ascèse physique et morale pour répondre aux exigences fixées par la tradition coranique. « Ramadan Mubarak » est la formule employée dans la religion musulmane pour souhaiter un bon Ramadan à ses proches.
Mea-culpa et preuves de bienfaisance
Le Ramadan est censé être la quintessence de la pensée et de la philosophie islamiques reposant sur des valeurs aussi nobles que :
- Bonnes relations entre les gens
- Responsabilité envers les autres membres de la société
- Paix intérieure et extérieure
- Faire preuve de solidarité active
- Élan de tolérance, de paix et de bienveillance
Etant l’un des cinq piliers de l’islam, le mois du Ramadan représente quatre semaines de charité, de frugalité et de piété au cours desquelles les musulmans doivent faire preuve d’altruisme et de soutien aux pauvres. Cet élan de solidarité est partagé aussi bien par les musulmans que par les non-musulmans, reflétant les valeurs de tolérance, de bienveillance et de paix qui les rassemblent. Durant ce mois sacré de nombreuses personnes et associations partagent et donnent aux familles dans le besoin ainsi, au moment de la rupture du jeûne, toutes les familles peuvent se retrouver pour partager ce repas festif.
Ce message d’humanité est une preuve supplémentaire que les valeurs de respect prévalent entre les différentes religions. Que ce soit sous forme d’aide financière ou de distribution de paniers, les bienfaiteurs qui peuvent se permettre d’aider les personnes dans le besoin ou éloignées de leur famille donnent généreusement. Dans cette démarche, aucune partie de la population n’est mise à l’écart, notamment les personnes âgées qui participent également aux activités organisées pour elles par les associations. Au final, la période du Ramadan est censée activer chez le bon musulman les valeurs d’empathie et de générosité : partager la nourriture, le temps, l’amour et le respect avec les nécessiteux au quotidien, tout au long de l’année.
L’aspiration spirituelle du jeûne
Mois de spiritualité et de solidarité, chaque année plus d’un milliard et demi de musulmans célèbrent le jeûne du mois de Ramadan dans la joie et le partage. Comme l’une des obligations rituelles de l’islam et aussi l’un des cinq piliers de la religion musulmane, la privation volontaire de nourriture est un rappel de la faim, de la souffrance et de la pauvreté dans le monde. De Tanger à Jakarta et de Nouakchott à Kaboul, les musulmans trouvent au quotidien le vrai sens de l’universel d’humanité, de respect et d’entraide afin de renforcer les liens sociaux.
En jeûnant, les riches comprennent ce que vivent les défavorisés au quotidien. Tandis que, à leur tour, les pauvres peuvent bénéficier de la générosité du voisin pour bien manger durant ce mois. Les activités sociales populaires comprennent des opérations d’aide alimentaire pour aider les nécessiteux à rompre leur jeûne en distribuant des colis alimentaires ou en offrant des repas chauds. Ces opérations sont souvent organisées par des associations, des sociétés ou simplement des familles.
Le jeûne du Ramadan a pour but d’accueillir une ferveur religieuse d’une grande intensité, de rechercher la repentance et le pardon, mais aussi de préparer les fidèles à ce qu’on pourrait appeler l’altruisme social. Son but est de libérer l’être humain du carcan de la dépendance matérielle, des habitudes négatives, de la consommation aveugle, de la routine et de la performance. Par cela, il renforce sa spiritualité et sa soumission à Dieu (musulman signifie celui qui est soumis à Dieu). Il s’agit en fait de revitaliser sa spiritualité.
Pour les non-initiés, et quoi qu’on en pense de l’extérieur, c’est aussi une entreprise personnelle saine car il aide le corps à éliminer les toxines présentes dans différents aliments et boissons tout au long de l’année.
Les voies du pardon et du repentir
Selon le Coran, tant que vous êtes sincère dans votre repentir, Allah Tout-Puissant acceptera votre repentir et vous pardonnera de vos péchés. Si vous avez commis le mal mais que vous vous êtes repenti sincèrement et que vous avez changé votre vie en mieux, alors Allah a certainement promis de vous accorder miséricorde et pardon. Demander pardon à Dieu est une forme d’adoration quotidienne pour les musulmans. Le mot arabe pour pardon est ‘Istighfar’ qui demande l’attribut de Dieu de ‘Ghafur’, ou celui qui pardonne. La repentance est la plus noble forme d’obéissance aux yeux de Dieu, car elle a un statut qu’aucune autre forme de culte n’a.
Quand l’intellect manque, la responsabilité n’est pas là non plus : les plus jeunes ne sont pas tenus pour responsables, car leur intellect n’est pas encore développé, tout comme les fous car ils ont perdu la capacité intellectuelle. Pour tous les autres, le Coran considère que l’être humain fait des erreurs, même si sans délibération ou intention particulière, parfois sciemment et délibérément, ce qui génère du mal aux autres.
En faisant toujours référence au Coran, il est important de croire en la miséricorde et le pardon de Dieu. Pour cela, il est également nécessaire que les relations humaines soient fondées sur le pardon, afin que le pardon soit possible à ceux qui ont fait du mal. Se pardonner, et pardonner à ses ennemis est l’un des enseignements islamiques les plus importants. La justice, la loi et l’ordre sont nécessaires au maintien d’un ordre social, mais il faut aussi le pardon pour panser les blessures et rétablir de bonnes relations entre les peuples.
Nous devons tous garder à l’esprit que même si nous avons besoin du pardon de Dieu pour nos propres péchés et erreurs, nous devons également pratiquer le pardon envers ceux qui nous font du mal !
Pour plus d’information, je vous partage ce lien qui m’a été adressé par mon amie Khadija !
