Santé

Suivre l’épidémie mondiale

By 16 avril 2020 avril 25th, 2020 No Comments

Le mois dernier, comme beaucoup, je faisais un état des lieux de ce qu’était le Covid-19 – une sorte de résumé pour essayer de comprendre ce qu’étaient les premiers symptômes et ce à quoi il fallait s’attendre. Durant un mois de confinement (une fois quinze jours renouvelés), nous avons aussi eu droit à de nombreuses interventions dont celles présidentielles et ministérielles,

Lundi 14 avril 2020, quelques 35 millions de Français ont suivi l’allocution du Président de la République. Les 21 minutes de son discours qu’aura duré cette intervention, n’aura pas permis de lever certains doutes auxquels subsistent de nombreux questionnements.

 

Quelques (tentatives) d’explications en attente

Les questions sont nombreuses bien sûr :

  • Pourquoi y-a-t-il eu une telle pénurie de masques (FFP2 et chirurgicaux), blouses et autres respirateurs en si grande quantité ? Pourquoi l’absence de réserve ?
  • Comment les autorités ont-elles pu laisser certaines commandes d’accessoires pour la protection sanitaire être « détournées » de leur destination initiale ?
  • Pourquoi l’Europe, toujours disposée à faire des recommandations et à tirer la sonnette d’alarme, n’a pas mis en évidence la capacité de l’Allemagne à effectuer quelques 500 000 tests de dépistage par semaine, contre 28 000 en France ? Les pays adhérents ne seraient-ils pas tous logés à la même enseigne ?
  • Comment l’Europe n’a-t-elle pas pu décider de la fermeture des frontières plus en amont ?
  • La Chine a, semble-t-il, vaincu la propagation du coronavirus grâce au confinement rapide et l’isolement des malades. Dans le même temps, la Corée, elle, a choisi de réaliser plus de 250 000 tests sur toute personne présentant des symptômes de la maladie, évitant ainsi au pays un état de confinement. L’Europe (en général) ne pouvait-elle pas s’inspirer de telles décisions ?
  • Et finalement, a-t-on réfléchi aux dispositions (non draconiennes) prises par le Portugal, un pays dont le taux de mortalité est le plus bas en Europe ?
  • Pourquoi tant de frilosité autour des études, certes contradictoires, de l’hydroxychloroquine réalisées par le chercheur Didier Raoult ?
  • Saurons-nous un jour la vérité sur l’origine de ce virus au-delà du fait qu’il vient de Chine ?

 

Chronologie des évènements

24 janvier 2020 : trois premiers cas isolés sont identifiés. Nous sommes au stade 1, ce qui veut dire que l’épidémie n’est pas en circulation sur le territoire.

28 février 2020 : la France passe au stade 2 de l’épidémie. Cela correspond à deux clusters identifiés dans l’Oise et la Haute-Savoie. A ce stade, on tente encore de freiner la propagation du virus.

14 mars 2020 : c’est le niveau 3 qui est décrété. Le virus est reconnu comme circulant activement sur l’ensemble du territoire. La durée estimée : entre 8 et 12 semaines selon le Ministère de la Santé.

17 mars 2020 : le confinement est imposé à partir de 12 heures. La population tout entière est invitée à réduire au plus strict minimum, les contacts et les déplacements.

Des attestations sont mises à la disposition du public, pour les déplacements et sorties considérées comme indispensables.

Au 15 avril 2020 au soir, le bilan cumulatif en France et dans le monde est le suivant :

Les pays listés sont ceux dont le nombre total de cas sur leur territoire a déjà dépassé les 30 000.

 

Pour ma part la seule question qui me vient à l’esprit est comment l’enseignant de 60 ans pris en charge dans un état gravissime à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, est le premier décédé le 25 février dernier, alors qu’il n’avait jamais séjourné dans une zone à risque ? Cette question me turlupine depuis l’annonce de sa mort, mais il semblerait que des éléments de réponse n’aient jamais été apportés…