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L’avenir fou du Web 3.0 et du Métavers

By 1 septembre 2022 septembre 3rd, 2022 No Comments

Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont remplacé les gouvernants du monde, pour finalement dominer le monde. Les dirigeants politiques sont toujours qualifiés  comme appartenant à la haute sphère, mais n’ont néanmoins très peu de pouvoir. En revanche, ceux qui ont gagné en influence sont ceux que l’on réfère comme le ‘Big Five’.

A l’ère où le web, les smartphones et les réseaux sont omniprésents dans nos vies, les titans du digital font la pluie et le beau temps. Autant ils peuvent nous fasciner et nous émerveiller, autant leur assise à orchestrer nos vies respectives peut nous inquiéter et oser quelques questions quant au bien-fondé de leurs actions.

Depuis de nombreuses années, ces grands groupes ont investi des milliards de dollars sur les neurosciences. En cumulant les technologies (lesquelles méthodes permettent de développer le prédictif), et un deuxième phénomène sur l’envie primaire de vouloir partager toujours plus d’informations, les GAFAM ont établi le striatum (zone inférieure du cerveau), était étroitement impliquée aux activités liées à la récompense.

Il faut savoir que l’activité neuronale dans le striatum est modulée par l’attente de récompense indépendante du mouvement nécessaire pour l’obtenir en créant de la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur, ou plus précisément, une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux. Entres autres, elle a comme propriété d’influer directement sur le comportement en provoquant la sensation de plaisir – référence Wikipédia…

Mais elle peut aussi être à l’origine d’une certaine dépendance et c’est aussi pour ça, que les réseaux sociaux nous abreuvent d’informations. Cette abondance d’actualités et de divertissements de tous horizons n’ont d’autres raisons que de rendre encore un peu plus avide les utilisateurs tout en les rendant un peu plus dépendants et influençables.

Que ce soit pour communiquer, partager ou s’informer, se rapprocher de ceux qu’on aime ou développer de nouvelles relations, dénoncer et/ou faire évoluer le monde, il y a toujours une raison valable pour justifier une connexion à l’une de ces plateformes.

Seulement voilà, être ‘en ligne’ implique le partage de nos informations et en quelque sorte de nos vies privées. Les données collectées permettent déjà à ces entreprises, de nous faire des propositions personnalisées avec l’objectif de nous faire réagir selon nos croyances, nos envies et/ou nos motivations.

En parallèle, les services cloud sont devenus essentiels à l’économie ; la nécessité de leur existence s’est particulièrement illustrée pendant la pandémie de COVID-19. La construction de centres de données pour fournir ces services cloud est devenue une activité à forte intensité de capital.

Par exemple, l’investissement d’Amazon dans les centres de données cloud a porté ses fruits dans les performances d’Amazon Web Services, qui a généré 45 milliards de dollars de revenus en 2020 et représenté 54 % du bénéfice d’exploitation d’Amazon.

Au-delà des marges bénéficiaires acquises toujours plus élevées, il n’y a aucun doute que ces investissements n’ont d’autres buts que de nous contrôler un petit peu plus chaque jour. Ces méga données offrent de nombreuses opportunités à ces grandes organisations, lesquelles ont un impact sur les entreprises, la main-d’œuvre, la société en général… influençant toujours un petit peu plus chacun d’entre nous.

Le rachat de One Medical par Amazon est le dernier exemple en date d’un grand détaillant qui devient un fournisseur de soins de santé. Les preuves montrent qu’une telle consolidation entraîne une hausse des prix pour les consommateurs et que des prix plus élevés ne sont pas nécessairement associés à de meilleurs soins. Les dirigeants d’hôpitaux soutiennent parfois que la consolidation peut créer des guichets uniques qui permettent des soins plus avancés, ce qui ignore la réalité que de nombreux résidents ruraux perdent complètement l’accès aux soins.

L’acquisition d’Amazon ne laisse pas nécessairement présager des effets négatifs des soins de santé commercialisés et de plus en plus monopolisés, mais compte tenu des tendances générales, il devrait y avoir un niveau de contrôle beaucoup plus élevé. Et personnellement, je doute que cela aurait été ce que n’importe quel médecin aurait prescrit.

Si nous voulions résumer, on pourrait définir le Metavers comme étant la prochaine génération d’interactions digitales, une sorte de Web 3.0 en quelque sorte.  Le concept fusionnera entre notre existence physique et numérique, et un univers ouvert et expansif dans une immersion totale où l’interactivité sera au cœur du processus.

Néanmoins, de nombreuses questions se posent :

  • Devons-nous craindre ce nouvel environnement artificiel dont la programmation est inéluctable ?
  • L’augmentation des possibilités en temps réel et améliorée par l’intelligence artificielle ne va-t-elle pas nous faire perdre toutes les notions du monde actuel ?
  • L’entrée dans le Metaverse ne va-t-elle pas influer à la longue sur l’état mental des utilisateurs ?
  • Alors que la gestion du temps d’écran des enfants est déjà un vrai souci pour les parents, quelles vont être les protections mises en place pour protéger les plus vulnérables ?
  • Qu’en est-il de la cyber-intimidation et des abus en ligne à venir ?
  • Devrions-nous être préoccupés par le suivi et l’utilisation de nos données personnelles ?
  • Sur ce dernier aspect, la régulation générale et la protection juridique ne sont-elles pas déjà à la traine si l’on considère les avancées d’utilisation déjà existantes ?

J’aimerais adresser un remerciement particulièrement appuyé à Monsieur Virgile Fontana, pour sa présentation sur le Metavers le 25 août dernier à la Rocket School de Lyon. 

Un sujet inspirant, mais tellement complexe à traiter !…