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Courrier à ma Députée

By 23 décembre 2021 décembre 26th, 2021 No Comments

La phrase lâchée par un député est passée inaperçue (ou presque) et pourtant, celle-ci est lourde de sens, je cite : « Si dans une dictature, des mesures ont permis de sauver des vies, et que dans une démocratie on pleure nos morts, alors il faut s’interroger sur le pragmatisme des mesures que l’on pourrait prendre en dehors du cadre démocratique ! »

Dangereux certes… et à quelques mois des élections il est certain qu’il ne faut pas baisser les bras.

C’est pourquoi, j’ai décidé d’écrire à la Députée de la circonscription d’où je dépends, afin qu’elle sache que parmi la population française, il y a encore des gens qui réfléchissent et qui ne baissent pas les bras face aux injonctions, restrictions et décisions qui n’ont plus aucun sens. Les dirigeants de ce pays sont devenus fous, et il m’a semblé important de leur faire passer un message.

 

Madame la Députée Valérie THOMAS,

Comment votre mouvance politique a-t-elle pu atteindre une telle déchéance au point qu’avec la simple activation / désactivation d’un Code-Barres 2D, elle puisse suspendre les libertés des citoyens français ?

Concrètement, c’est une rupture de la politique telle que nous la connaissions, des conceptions de pression et de chantage totalement indignes de l’idée que l’on peut se faire de la France. D’une certaine façon, vos actions banalisent une sorte de méthodes douteuses, autoritaires et finalement anti-démocratiques.

Ces prises de décisions remettent en cause les valeurs de la République que vous représentez. On ne peut pas avoir aux frontons de nos mairies ‘Liberté, égalité, fraternité’ et peut-être bientôt ‘diversité, alors même que les représentants de ce gouvernement bafouent les deux premiers piliers.

Que faites-vous donc des principes républicains de liberté et égalité, cités à tout bout de champ – notamment à chaque fin d’allocution présidentielle – alors qu’au sein de l’hémicycle, ces expressions sont totalement galvaudées par vous et vos homologues ?

Oui, vous, hommes et femmes politiques, avaient été élus pour faire des choix ; il n’est donc pas question de qualifier si ceux-là sont populaires ou pas. Néanmoins, ils ne devraient pas être anti-démocratiques en décrétant une loi d’urgence proche du totalitarisme pour faire face à l’épidémie.

Si de récentes statistiques permettent d’identifier que ce sont bien les non-vacciné(e)s développant les cas les plus graves actuellement qui sont admis dans les services d’urgence / de réanimation, il n’y a aucune étude qui plaiderait en faveur des vacciné(e)s comme non-responsables eux-mêmes de la diffusion à grande échelle du virus.

Et pour cause : au vu du taux de vaccination actuel, cette mesure de protection collective n’en est pas une ; au mieux, c’est une forme de protection individuelle temporaire pour combattre les formes de cas graves, mais qui n’empêche en aucun cas d’être infecté(e), voire même de contaminer les autres.

L’adoption de la vaccination comme seule option contre la diffusion du virus a pris le pas sur le bon sens. Et au vu de la majorité de vacciné(e)s sur le territoire, et donc détenteurs / trices d’un Pass sanitaire avec aucune restriction d’accès, on serait plutôt tenté de penser le contraire.

Le Coronavirus est un virus qui mute en permanence et les vaccins actuels ne sont donc pas aptes à contrer ces mutations. On peut donc légitimement en conclure que le taux de mortalité reconnu de 0.1% n’impose pas votre politique, où l’immunité naturelle semble n’avoir que très peu de place – et qui aurait même, plutôt tendance à l’annuler ! – principalement dû aux doses de rappel à répétition que vous nous imposez. L’enseignement de tout cela est que la vaccination n’est pas un totem d’immunité.

D’ailleurs le 24 décembre dernier, la Haute Autorité de Santé a elle-même fait part de ses conclusions, je cite : « Les premières données en vie réelle suggèrent en effet que les vaccins actuellement utilisés en France sont efficaces contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron à 80 % à 1-2 mois, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu’avec les variants précédents : 34 % à 4 mois après une primovaccination avec le vaccin de Pfizer. Ces mêmes données montrent une remontée de l’efficacité vaccinale à 75 % deux semaines après une dose de rappel. »

Madame la Députée, à quoi bon insister sur cette approche, laquelle visiblement n’apporte pas toutes les garanties nécessaires. Quant à pointer du doigt 6 millions de français en les infantilisant et/ou qualifiant d’irresponsables. Je serai plutôt tenté de penser qu’il y a 268 députés de LREM qui ne sont pas dignes de représenter la confiance de la population qui les a élus. De facto, ce sont bien l’ensemble des actions prises depuis ces 20 derniers mois qui ont érigé une forme de despotisme qui est sans équivoque et surtout inédit dans notre histoire contemporaine.

Je vous demanderai donc de bien vouloir voter contre ce projet de Pass vaccinal et mettre en place une motion de censure contre ce projet qui ne répond tout simplement pas aux exigences de la crise actuelle.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Députée, l’expression de ma haute considération.

 

  • CC : Christine Pires Beaune, députée SOC de la 2ème circonscription du Puy-de-Dôme
  • CC : Laurence Vichnievsky, députée MODEM de la 3ème circonscription du Puy-de-Dôme
  • CC : Michel Fanget, député MODEM de la 4ème circonscription du Puy-de-Dôme
  • CC : André Chassaigne, député GDR de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme